Donner un air de fête est une chose, faire entrer, de plain pied, les visiteurs dans l'univers magique du conte en est une autre.
Pour réaliser ce tour de passe-passe, il faut faire oublier que nous sommes dans une rue. Ce que nous voulons mettre en place pour cette année et par la même occasion pour fêter le second millénaire, c'est un décor. Dès les premiers pas, le touriste se trouvera loin d'un village somme toute banal, mais dans une ambiance de conte, un univers bien à part.
Plantons le décor
Avant de planter le décor proprement dit, il faut la toile de fond. Habillons donc les maisons de bleu. Bleu, symbolisant le ciel, dans toutes ces déclinaisons (ou du moins quelques-unes). A partir de spots (2. 3 ou 4 en fonction de la largeur de la façade) nous éclairerons "la rue" (de Fortwenger à Lipps ou même un peu plus loin) pour ne faire plus qu'un même paysage. L'arrière plan est installé, alors…
… Que rencontre-t-on dans les contes et surtout ceux de Grimm ? Des personnages, des forêts. OK, on s'y met ! Les marottes seront les personnages, il y en aura pour tous les goûts : des lutins espiègles, des sorcières, des enfants, des corbeaux, pourquoi pas ? La forêt ?… elle est pleine d'arbres, donc on fait des arbres. A l'appréciation de chacun, il y aura des pommiers, des arbres dénudés, des arbres morts ou conifères en tous genres. Les marottes décoreront la rue mais seront également acteurs dans la forêt. Les arbres eux-mêmes s'animeront. Car, dès la tombée de la nuit, ils s'illumineront de mille lucioles. Tout au long de la manifestation, des carillons éoliens suspendus aux branches ou à proximité des arbres s'agiteront au gré du vent et apporteront leur touche musicale.
Il y a d'autres éléments de contes et de traditions qu'il ne faudrait pas négliger : les friandises, toujours présentes, Hum !… Des sucettes géantes, des sucres d'orge à faire rêver tous les gourmands, des mâts de Cocagne chatoyants (qui ne seront peut-être pas sans rappeler que le temps n'est pas si éloigné où Gertwiller en faisait ses beaux dimanches).
Mises en place l'an dernier, les "fenêtres décors" seront de sortie cette année encore. Mais cette fois, nous allons leur donner une tout autre dimension. Animées, elles raconteront les légendes locales ou d'autres contes que ceux joués. Munies d'un bon éclairage (lumière noire, spots colorés, etc…), elles contribueront à la féérie. Par contre, il serait bon de disposer de 5 fenêtres supplémentaires : une pour signaler chaque lieu de spectacle. Particulièrement "racoleuses", ces fenêtres devront attirer sans ambiguïté les spectateurs et les diriger vers la salle de spectacle.
Pour animer encore un peu cette rue, il faut la sonoriser. Oui, mais pas de n'importe quelle manière. Dans une forêt, même enchantée, il n'y a ni "Houmpapa" ni les Pretenders ! Il y a les bruits de la forêt. Une bande son avec gazouillis d'oiseaux, clapotis du petit torrent là, derrière l'horizon bleuté, bruissements d'insectes… Ici un hibou, là une famille de renards, là encore des feuilles mortes chahutées probablement par le passage d'un orvet…
Si, en plus de tout ceci nous arrivions à faire régner, sur tout le village, la douce odeur du pain d'épices, imaginez la sensation fantastique d'être transporté… au pays des contes et légendes et du pain d'épices !…
Voilà, le décor est planté. Enchantement garanti.
En pratique
Des ateliers sont prévus au 17 rue Principale. Chacun pourra y participer dans la mesure où ces ateliers, quels qu'ils soient, seront ouverts tous les vendredis soir à partir de 20 h. Des volontaires sont d'ores et déjà prêts à animer ces ateliers, en étroite collaboration avec Christophe Trouslard, dont le savoir faire dans le domaine du spectacle dans sa globalité n'est plus à démontrer.
Le matériel est fourni, il n'y a plus qu'à le mettre en oeuvre, alors n'hésitez pas à venir vous faire plaisir, à apprendre des techniques nouvelles ou à partager votre savoir faire.